La fausse piste de l’éducation

La fausse piste de l’éducation

Un dompteur avec un lion
Le formateur est-il un dompteur ?

LA FAUSSE PISTE DE L’EDUCATION

Les premiers formateurs sont les parents, puis l’école et la formation continue. On entend ce débat éternel, faut-il noter les élèves ? Est-ce que je dois dire qu’il est mauvais ou non ? Vais-je lui faire perdre la confiance en lui ? Si je lui dis qu’il est excellent, va-t-il se laisser aller ?
Vaste question et surtout… fausse piste complète !
A problème mal posé, réponse impossible.

On a étudié, expérimenté et prouvé que la méthode éducative qui marche, qui est performante, c’est celle qui encourage le progrès et non la valeur absolue. Il faut évaluer et encourager les efforts et les améliorations, pas le niveau absolu et référentiel. Il n’est pas efficace de dire à un enfant, ou à un apprenant adulte, qu’il est bon ou mauvais. Il est performant de dire, voilà d’où tu pars et voici ce que tu as accompli.

Dans la même idée, les parents ont la responsabilité de contrôler leur formulation. « Ton comportement est nul », et non-pas « tu es nul ». Ça parait simple mais dans la vraie vie, ça demande beaucoup d’auto-discipline.
Il est contre-intuitif de penser qu’il est mauvais de dire : « tu es super », « tu es fort », et pourtant il est expérimenté et vérifié que répéter constamment « tu es bon » conduit à mal gérer l’échec et à être moins persévérant.

Pour apprendre, le retour évalué est indispensable. Sinon on est dans le vide. Mais il faut s’efforcer de valider le progrès et l’effort fourni ainsi que de dissocier la valeur d’une action et la valeur de la personne.
Tout ceci est facile en formation individuelle ou en petit groupe. C’est difficile quand on a une grande classe avec des niveaux incohérents et un programme imposé. Mais les résultats sont là et spectaculaires. Ça vaut le coup !

Charlie Parker

LE MYTHE DE CHARLIE PARKER

Il existe un contre-exemple, illustré dans premier film de Damien Chazelle, Whiplash. L’histoire est celle-ci : Charlie Parker était un saxophoniste moyen. Un jour, il subit une totale humiliation, il est cassé, détruit, humilié. Il déprime totalement mais chez lui apparaît la résilience, la rage. Il se met à travailler jusqu’à épuisement, un rythme inhumain. Plus jamais on ne l’humiliera à nouveau. Il devient le plus grand saxophoniste de son époque, le seul que l’on ait appelé « l’oiseau » tant sa virtuosité et sens du phrasé harmonique étaient éblouissants.

On en a déduit une théorie comme quoi casser les gens est nécessaire pour engager la résilience et permettre à l’excellence d’émerger.
Je pense aussi que ça permet de détruire des carrières, d’étouffer la créativité, de créer des comportements obsessionnels et aussi… d’avoir des gens brillants qui se suicident. Le gâchis suprême.
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

One comment

  1. Pingback: Le rôle du formateur - Composition de M.A.O

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.