Il n’est pas nécessaire d’avoir un nom répertorié pour exister.
Cette philosophie s’applique aux modes musicaux.
N’importe quel découpage libre de l’octave crée un mode, même si vous êtes le seul compositeur à l’utiliser.
Cela peut être une source d’inspiration formidable pour le musicien de MAO.
Ce qui compte, c’est de bien utiliser la relation entre votre mode et les accords qu’il implique.
Prenons tout de suite un exemple en Do:
Imaginons que cette gamme, ce mode, me séduise
do, ré#, mi, fa, sol, lab, si, do.
Ce mode m’intrigue car il possède deux intervalles arabisants, do, ré#, mi, et sol, lab, si, do.
C’est une gamme de sept notes. Ce n’est pas obligatoire, je fais ce qui me plait.
J’aurais pu dire que j’ajoutais le fa#, et avoir huit notes, ou au contraire enlever le fa, et avoir six notes.
Le plus important maintenant, est de déterminer les accords correspondants à ce mode.
En appliquant la règle d’une note sur deux, j’obtiens:
I=Do
II=ré#, fa, lab, accord difficile à chiffrer, une sorte de labm7, (auquel on peut ajouter le do , le ré# devrait théoriquement s’appeler mib)
III=Mim
IV=Fam
V=Sol 5aug. Voilà qui est intéressant, un accord de quinte augmentée sur le cinquième degré.
VI=Lab5aug. Ici j’en connais parmi vous qui tricherons avec la règle d’une note sur deux, et feront lab do ré# (mib), accord de Lab.
Cette exception est valable et acceptée dans les modes libres, car nous sommes en terre inconnue où nous avons le droit de créer les lois qui nous arrangent.
VII=si, ré#,fa. Accord difficile à chiffrer.
Ça y est, vous avez triché de nouveau et créé l’accord de 5aug avec si, ré# sol, qui peut s’appeler soit Dob 5aug (dob, mib, sol) ou bien Si 5 aug (si, ré#, fax (double dièze)).
Vous avez retenu la règle principale:
Vous pouvez créer le mode qui vous plait, à condition d’en déduire, avec souplesse, les accords qui lui correspondent.